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 Inquiétude ;

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Tuesday Tate

Tuesday Tate


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Dossier du cavalier
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MessageSujet: Inquiétude ;   Inquiétude ; Icon_minitime1Mar 4 Aoû - 18:06


  • Cela faisait maintenant 2 heures que nous roulions , et déjà , je me retrouvai sans ongles. J'étais anormalement stressée, au point de demander toutes les 5 minutes au conducteur de s'arrêter pour faire une pause , ce qu'il refusait à chaque fois catégoriquement car , selon lui , " nous étions en retard" . Je lui demandai encore une fois , insistant, inventant toutes les raisons possibles et imaginables. 10 minutes plus tard , le chauffeur , excédé , arrêta le van devant le parc . C'était un parc équestre , où tous les amoureux des chevaux pouvaient se retrouver. Alors que j'étais occupée à répondre au téléphone , je ne m'aperçus pas que le chauffeur essayait d'ouvrir la porte du van pour faire sortir Lord . Un hennissement inquiétant fit trembler tout le van et , horrifiée, je laissai tomber mon téléphone sur le sol pour courir vers le chauffeur. En proie à la colère comme à chaque fois que l'on touchait Lord , je lui flanquai une gifle assez violente, geste que je regrettai aussitôt . Lord s'apaisa immédiatement lorsque mes doigts vinrent contre son encolure , le massant en petits cercles concentriques pour le détendre. Car ses yeux papillotèrent et qu'il souffla doucement , je compris qu'il s'était calmé . Je lui flattai le flanc , et d'un mouvement souple, attrapai sa crinière pour l'enfourcher délicatement. Un petit coup de talon et déjà , nous étions partis le long du chemin , parmis et les rares autres chevaux. Je sentais Lord anormalement tendu , sans doute à cause de tous ces changements et , aussi , parce que j'étais restée beaucoup plus longtemps éloignée de lui que d'habitude. Nous fîmes une petite balade , assez courte , jusqu'au lac. Lord se désaltéra abondamment , et je me couchai sur son dos pour le laisser nous ramener jusqu'au vent tranquillement. Une demi heure plus tard, le temps qu'il m'a fallut pour le rassurer et le faire rentrer dans le van plus le temps qu'il a fallut au chauffeur pour me convaincre d'y rester avec lui , et nous étions repartis. L'heure de voyage suivante se passa sans encombre , et , une demi-heure avant que nous soyons officiellement arrivés , mes yeux se promenaient sur le paysage tandis que je jouais nerveusement avec mes cheveux. Enfin , le van s'engagea dans une petite allée et j'arrivai devant un imposant bâtiment. Je sautai prestement du van avant que celui ci ne soit complétement garé , ignorant toutes les règles de prudence. J'avais tellement hâte de sortir Lord de ce van ! Le chauffeur n'essaya pas de m'aider et resta sagement à l'écart , ce coup ci. J'ouvrai la lourde porte du vent pour aperçevoir Lord sage , pour une fois.
  • Le bel hongre noir sortit sans même que je lui demande , pour venir vers moi et frotter sa tête sur mon épaule. J'entourai son encolure de mes bras et le serrait contre moi. Nous étions arrivés , et le poid qui m'oppressait le ventre depuis le début du voyage m'abandonna lentement. Je relevai mes lunettes de soleil sur le haut de mon crâne pour regarder autour de moi . Personne. J'haussai un sourcil. Non que j'ai envie de faire la connaissance de quelqu'un. Mais que personne ne vienne accueillir un nouveau pensionnaire me paraissait bizarre. Mon regard se tourna vers Lord , qui ne cessait de trépigner à côté de moi . Comprenant le message , je l'enfourchai souplement et lui fis faire quelques pas , en décrivant des cercles de plus en plus large. Je n'avais jamais réellement appris l'équitation . Ce que j'arrivai à faire, cela m'était arrivé un jour , et jamais compris comment réitérer cette action . C'est ainsi que j'étais arrivée à un niveau de dressage assez élevé. J'eus envie d'inaugurer cet endroit que je ne connaissais pas par un cabrer : je donnai donc un léger coup de talon à Lord en claquant la langue , et desuite , il se dressa sur ses postérieurs pour dominer le monde - ou plutôt , en l'occurence , le chauffeur - de toute sa hauteur . Car Lord était un cheval plutôt imposant , atteignant les 1m75 au garrot. Lorsqu'il retomba souplement à terre , je lui murmurai quelque chose de secret à l'oreille et lui gratouillai la crinière sur toute sa longueur. L'hongre ferma les yeux , comme à chaque fois que j'étais là et qu'il se sentait en confiance. Je tournai la tête vers le bâtiment lorsque j'aperçus un homme venir vers moi . Lord le remarqua aussi et , lorsque je descendis , il se placa directement entre l'inconnu et moi , en hennissant puissament. Il donna un coup de dents dans le vide , et je le réprimai d'une petite tape en le contournant.
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James William Henderson




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MessageSujet: Re: Inquiétude ;   Inquiétude ; Icon_minitime1Mer 5 Aoû - 13:11


    Un homme, à l'allure si anodine, marchait. Les paysages défilaient lentement à ses côtés, en passant par la splendeur des arbres, l'immensité des prairies ainsi que l'infini céruléen du ciel et, tout en flânant dans la propriété, il découvrit à nouveau les doux effluves qu'exhalait cette nature sauvage. Le parfum des bois mélangé à celui de l'herbe grasse apaisait, avec les senteurs exquises des fleurs qui embaumaient le chemin, ce qui était un poulain en début de sevrage. Le petit bai n'avait que quatre mois, et il en était à sa seconde séance de balade sans sa mère ; inquiet de la quitter, il n'avait cessé de lancer des appels déchirants pour la retrouver. A présent, il ne se débattait pas ou peu et se laissait assez bien guider quoiqu'il gardait toujours le nez en l'air, un oeil observant les arrières dans l'espoir de voir sa mère apparaître. Mais il ne l'aperçut jamais et finit par se résigner en prenant attention à l'endroit qui les entourait : un petit sentier de terre arboré dont les côtés étaient peints en vert et tachetés des couleurs vives des fleurs ou des fruits.
    L'endroit montait légèrement ; depuis une crête assez dégagée, l'homme entendit un bruit de moteur résonner au loin. Il s'arrêta, laissant l'occasion à chacun d'observer attentivement les lieux ; le poulain avait relevé ses oreilles et, comme pour imiter son compagnon de route, dressa l'encolure bien droite afin d'élever la tête fièrement. Il dilata légèrement les naseaux mais, comme tous les jeunes, s'impatienta dans cette position attentive et finit par céder à la curiosité de son entourage. Il bénéficiait d'une certaine longueur de longe pour s'étendre d'un coin à l'autre : à gauche pour poser son nez sur une roche, face à lui pour soulever quelques jeunes rameaux à la seule force de son souffle. Surpris par cette découverte, le petit bai avait sursauté mais, bien vite rassuré par le calme de l'humain, il renouvela l'expérience avec amusement. Cependant après quelques tentatives, il chercha une autre découverte.

    L'homme n'avait toujours pas bougé, observant maintenant ce qui avait attiré l'attention du poulain quelques instants plus tôt : un van s'était engagé dans l'étroite route. Le conducteur semblait pressé et prenait ses tournants un peu trop courts ; il freinait d'ailleurs trop sèchement avant d'entamer le virage. Le discret spectateur, à la vue de cette conduite sans mérite, fronça les sourcis et pinça les lèvres : il existait des imbéciles partout. Si on épurait le monde de ces idiots, il resterait suffisamment de surface libre pour que chacun puisse avoir un pays comme jardin.
    Cependant, le petit bai mit fin à ses réflexions : il avait trouvé la tresse de crins qui entourait son poignet très intéressant et commençait à le remuer des lèvres, puis à le mordiller doucement de ses petites dents blanches. Lorsqu'il lui pinça la peau, le poulain recula brusquement en arrière en baissant la tête, mais rien ne se passa. La claque à laquelle il s'attendait n'arrivait pas. Il releva le nez et, cette fois, il profita d'une rassurante caresse sur le front : comment avait-il pu oublié que cet homme ne punissait pas pour ses erreurs d'enfant ? Le petit bai connaissait bien James qui venait souvent s'occuper de lui quotidiennement, mais il avait également retenu une certaine méfiance vis à vis de quelques personnes. Depuis l'apparition de ses premières dents de lait, il avait aimé les essayer sur toutes sortes d'objets mais certains humains ne semblaient pas le tolérer : un jour, il s'était reçu une claque magistrale de la part d'un palefrenier quand il lui avait malencontreusement pincé le doigt. Ce n'était pas méchant et ce n'était même pas fort, mais cette personne-là avait été suffisamment en colère pour le punir. James, lui, l'avait rarement corrigé et jamais aussi violemment. Le poulain craignait plutôt la remontrance qui vibrait dans sa voix quand il commettait quelque chose de mal.

    Ainsi, James choisit de faire demi-tour. Tout à son aise, il le mena sur le trajet du retour en étant accompagné d'un poulain satisfait à ses côtés, trottinant parfois d'une allure enjouée. Une fois qu'il parvint à proximité des écuries, il ne parvint à s'empêcher d'observer l'arrivée d'un nouveau cheval. Tout ce remue-ménage peu commun du quotidien du petit bai l'intriguait ; cependant, il eut un sursaut suivi d'un mouvement de recul lorsque le grand noir se cabra ; apeuré par ce geste de défiance, le jeune fut partagé entre l'envie de galoper jusqu'aux écuries où patientait sa mère ou de se cacher derrière James. Ce dernier le rassurait par de nombreuses caresses et quelques apaisants murmures avant de l'emmener, d'un pas égal, dans le grand box afin qu'il rejoigne celle qui lui avait tant manquée durant ce dernier quart d'heure : sa maman.

    L'ex-drover sortit des écuries et aperçut que personne du ranch n'était venu accueillir les deux nouveaux pensionnaires. Où était donc l'un de ces insolents palefreniers ? James avait demandé à l'un d'entre eux de veiller sur les entrées et sorties au Wildfire's ranch puisqu'il était peu correct de laisser les nouveaux venus dans l'ignorance. Bien entendu, le jeune s'était défilé dès qu'il avait eu fini ses heures ; il ne perdait rien pour attendre.
    Il se dirigea donc vers le duo tandis que le chauffeur commençait à remonter le tape-cul du van. Lorsqu'il fut suffisamment proche pour l'entendre, il invita ce dernier à patienter quelques instants afin de discuter avec lui : il voulait d'abord s'occuper de la cavalière qui venait de descendre prestement de son cheval. A son arrivée, le hongre eut un mouvement d'assaut mais fut réprimandé par sa propriétaire ; James, lui, n'avait pas reculé face à cette agressivité. Continuant son approche sans hésitation, il émit un faible grondement étouffé au fond de la gorge, bien qu'à peine perceptible, comme un cheval qui discute avec un autre.

      « Bienvenue au Wildfire's ranch, je m'appelle James Henderson. Vous devez être une nouvelle pensionnaire du ranch, je me trompe ? »

    Il ajouta également à cela qu'il allait lui montrer brièvement les installations du ranch et qu'ils allaient définir un box et/ou une prairie pour le hongre. Il hasarda de demander quelles affinités entretenaient ce dernier avec les autres chevaux.
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MessageSujet: Re: Inquiétude ;   Inquiétude ; Icon_minitime1Mer 5 Aoû - 16:43

( Jme sens minable, on joue vraiment pas dans la même cour (( cours , coure , cour ? )) niveau RP =/ )

  • Je sentais Lord devenir de plus en plus tendu , comme un ressort qui se recroquevillai sur lui même avant de laisser libre court à sa colère lorsqu'il se détendait. Le bel hongre , dont les yeux lançaient des éclairs, s'interposa à nouveau entre moi et l'inconnu , mais ce coup ci , se cabra avant de laisser ses antérieurs toucher le sol à quelques milimètres de l'homme qui se tenait face à nous. Je ne fis rien pour le réprimander , me sentant déjà assez coupable de l'avoir tapé une fois.
    « Bienvenue au Wildfire's ranch, je m'appelle James Henderson. Vous devez être une nouvelle pensionnaire du ranch, je me trompe ? »
    Non , il ne se trompait pas . " James " aurait remarqué que mes yeux lui lançaient des éclairs si Lord ne s'était pas tenu devant moi. En parlant de celui ci , il tendit l'encolure doucement , dans un geste - presque - amical . Comprenant que cela cachait quelque chose , j'essayai de le contourner pour l'empêcher de commettre l'irréparable , mes il tapa au sol avec son postérieur droit , et lorsque je lui fis un " moustique " sur la croupe pour l'écarter sans violence , sa queue me fouetta doucement le visage. Je le contournai non sans mal , mais déjà , il avait entrouvert la machoire et s'était saisi du nez de James . Je savais que Lord pouvait faire preuve d'une grande délicatesse. Aussi , je fus rassurée de voir qu'il tenait seulement son nez, l'emprisonnant mais sans lui faire mal et sans serrer trop fort. Je tournai le dos à James et me hissai sur la pointe des pieds pour murmurer quelques mots à l'oreille de Lord . Aussitôt , celui ci coucha les oreilles , et relacha la pression , sans pour autant délivrer l'homme . Je regardai Lord séverement et enfin , il le relacha, l'air penaud , avant de me donner un léger coup de tête pour m'écarter . Je me rapprochai à nouveau , même résultat . Je m'hissai à nouveau sur la pointe des pieds , et , ce coup ci , murmurait une longue phrase à l'oreille de l'hongre . Il me laissa m'avancer.

    L'idée de parler à cet homme me répugnait . Je ne sais pas vraiment pourquoi , mais cet homme ne m'inspirait pas confiance. Non qu'il ait l'air méchant , mais Lord n'avait jamais montré signe pareil d'hostilité à un individu qu'il ne connaissait pas. Il avait déjà utiliser les coups de machoires dans le vide , les ruades , et tout le tralala , mais jamais il n'avait avancé ses menaces jusqu'à presque arracher le nez de quelqu'un. Cet homme me paraissait trop sûr de lui , ce qui aurait pû être dangereux avec un cheval comme Lord . Aussi , j'aurais jugé sage de ne pas lui parler si il n'avait pas été question de montrer les installations du ranch , de choisir le box/pré pour Lord , etc. J'étais assez matérielle comme fille , et pour me sentir bien dans un lieu que je ne connaissais pas depuis longtemps , j'avais besoin d'avoir mes repères , des endroits où me réfugier , où je pourrais m'accrocher en cas de problème. Aussi , après moult réflexions qui me ramenaient toutes au même point , je pris la parole - d'une voix extrêmement glaciale.

    Tuesday Tate. Oui , je suis une nouvelle pensionnaire, et Lord aussi. Si vous voulez me montrer les installations , je vous suis. Pour ce qui est des chevaux , Lord les ignore la plupart du temps . Parfois , bien entendu , Lord les attaque - mais jamais sans bonne raison .

    Je le toisai du regard , sans marque d'hostilité particulière , mais d'un regard froid et méfiant. Je commençai donc à marcher , Lord sur mes talons , pour qu'il me montre ces fameuses installations. Lord passa à côté de lui et évita tant bien que mal de l'attaquer , le toisa comme moi quelques minutes plutôt ; mais son regard n'était pas froid comme le mien , beaucoup plus en colère.
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MessageSujet: Re: Inquiétude ;   Inquiétude ; Icon_minitime1Jeu 6 Aoû - 14:41


      Ils ont toujours une bonne raison qui les incite, rétorqua-t-il d'un ton excédé.

    L'Australien avait fait demi-tour, empruntant une allure plutôt soutenue afin d'en finir avec cette courte visite guidée. Il avait à admonester avec le chauffeur mais il ne jugeait aucun intérêt de le faire attendre davantage, d'autant plus que ce dernier allait rapidement s'impatienter ; de plus, cette phase de bienvenue l'ennuyait profondément. Toutefois, James pouvait assigner lui-même un box et mieux contrôler cette gestion : souvent, on envoyait n'importe qui à n'importe quel endroit, et les propriétaires s'étonnaient parfois que la cohabitation entre les chevaux était tendue.

    Tout en passant en face de diverses installations, James accompagnait l'endroit d'une courte explication. Il présenta tout d'abord le club house de loin, ajoutant que le bureau du directeur s'y trouvait et que ce serait là où Tuesday remplirait les formalités administratives après avoir installé son cheval ; il expliqua que le Pré des Veaux était destiné aux yearlings ou aux chevaux qui récupèrent d'une intervention ; avant de pénétrer à l'intérieur de l'écurie, il désigna rapidement quelques pistes de travail. Au Wildfire's ranch, de nombreuses disciplines pouvaient être explorées grâce à toutes ces installations diversifiées.
    L'intérieur des écuries offrait une toute autre atmosphère : les nombreuses rangées de boxes si variées donnaient une impression de sécurité, de chaleur, d'intimité mariée à la promiscuité. Les sensations qui se faisaient transparaître étaient multiples : à la fois cette odeur familière des chevaux, de la paille fraîche qu'ils refoulent de leurs pieds quand ils veulent voir qui pénètre dans ce lieu, du foin qu'ils trient consciencieusement avant de le mâchonner ; à la fois les lumières saturées et la brillance des boucles de fer, de la pointe des fourches ou des pelles ; à la fois l'aspect lisse des tiges en fonte et la rugosité des portes de bois austères ; à la fois le broyage du grain, les gargouillis des intestins en continuel travail et le chuintement des queues fouettant les mouches ; à la fois toute cette atmosphère douce et bienfaisante qui enveloppe chacun des êtres, sans distinction de l'un ou de l'autre, d'un plein sentiment de quiétude.

    Après avoir laissé plâner ce délicieux instant de sérénité, James poursuivit ses explications tout en marchant, assurant que chaque box était équipé d'un abreuvoir automatique, d'une mangeoire et d'un râtelier à foin qui étaient remplis deux à trois par jour au désir du cavalier. Sur ses paroles, quelques têtes firent leur apparition en-dehors du box, certains ayant emmené un bout de foin avec eux et l'ayant fait tomber à l'extérieur, les oreilles dressées comme si les explications de James les intéressaient particulièrement aussi. Ce dernier s'abaissa pour ramasser le bouquet de regras et le faire prendre dans la bouche du cheval ; un autre plus loin, à la massive encolure d'étalon et aux fines oreilles tout aussi attentives, répondit à l'homme par un doux ronflotement des naseaux. Tous les chevaux le connaissaient, ici.
    James expliqua aussi que chaque espace ouvrait sur un paddock individuel, idéal lorsqu'il fallait vider les boxes et pour les chevaux moins impatients qui usent leurs fers à gratter la dalle. Il ajouta également que chaque box était seulement séparé par des bas-flancs, mais qu'il existait quelques compartiments isolés par des barreaux supplémentaires pour les chevaux querelleurs. Sur la porte de ces derniers, James mentionna l'intérêt de laisser une inscription de mise en garde :

      Chaque propriétaire, même s'il apprécie son cheval, doit prendre conscience de l'éventuel danger qu'encoure un autre cavalier avec celui-ci. Nous tolérons les chevaux plus agressifs sans toutefois accepter qu'il soit exempté d'un avertissement bien en vue sur la porte du box. Il sera alors de la responsabilité de chacun de prendre attention aux indications données.

    Accompagnant ses mises en garde, un massif cheval noir s'élança depuis son box sur le hongre qui passait en face. Le son de la peau pincée entre les dents de cet imposant agresseur résonna, suivi immédiatement d'une sévère objurgation de James. L'assaillant recula lentement vers le fond de son box tout en conservant son attitude d'attaque, bien qu'ayant dressé une oreille toute droite vers celui qui l'avait réprimandé. Il s'agissait pourtant du cheval à la massive encolure d'entier qui avait toujours arboré une mine intéressée et loin d'être hostile. Cependant, la mise en garde Prudence : cheval qui pince figurait sur la porte quoique l'attitude éprise de l'antagoniste avait divulgué la réelle idiosyncrasie du noir corbeau.

    James, qui avait montré les boxes de libre lorsqu'ils étaient passé à proximité, ne reprit pas sa marche et demanda à la cavalière quel emplacement elle désirait si elle voulait mettre Lord à l'intérieur. A côté de cela, il lui expliqua aussi qu'elle pouvait choisir de le mettre dans une des prairies du ranch, dont l'une était réservée aux chevaux au pied sûr, une autre était vaste et contrôlée par l'étalon du directeur, mais la dernière saturée en occupants.
    Il observait Lord qui tentait visiblement de l'intimider et ce, malgré les efforts, vainement. Il songea à tous ces chevaux aux appellations ronflantes comme Castiel d'Orange Nassau, Elegance de Versailles ou simplement Crack. Il songea que cela devait gonfler d'orgueil les propriétaires de ces chevaux ou leurs cavaliers, cependant il conçut que le nom Alcheringa était assez pompeux du point de vue d'un Aborigène. Mais, après-tout, ce n'était pas lui qui avait nommé sa jument de cette façon.
    Il observa cette dernière qui avait maintenant dressé à nouveau les deux oreilles, arborant dorénavant un air des plus innocents. Un fin grillage la séparait de ses voisins pour éviter qu'elle ne coupe encore un morceau de langue à l'un d'entre eux, ce qui ne l'empêchait pas de les défoncer malgré tout : celui qui donnait sur le box aujourd'hui vide admettait une proéminence de ce côté-là que James devrait bientôt remplacer.
    L'Australien observa finalement Tuesday en attendant qu'elle se décide. Il rencontra son regard froid, mais celui de James resta de marbre.
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