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 On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté...

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Catherina Williams

Catherina Williams


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MessageSujet: On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté...   On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté... Icon_minitime1Lun 19 Oct - 17:13

  • Alors voilà. L'instant était finalement arrivé. Catherina allait quitté son ranch de l'Idaho tant aimé pour en découvrir un autre. Lointain...
    Un soupir se fit entendre dans le silence glaciale de cette nouvelle matinée quand Cathy se décida enfin à quitter son lit moelleux.
    Il faisait froid ce matin là et Cathy se hâte de s'envelopper dans un long gilet gris appartenant autrefois à sa mère avant de s'approcher de sa fenêtre et d'écarter les lourds rideaux noirs afin d'observer le paysage merveilleux de son petit coin de paradis. Un nouveau soupir franchit la barrière de ses lèvres quand son regard se posa sur les premières neiges recouvrant les hauteurs montagneuses puis un second, lorsque son regard survolant les bêtes broutant tranquillement loin de se soucier du froid de ce rude matin. Cependant, quelque chose manquait dans ce spectacle serein et Catherina songea pour la énième fois à son étalon mustang qui, autrefois se serait trouvé au centre de son près à brouter paisiblement. Catherina se serait alors précipité dans la cuisine et aurait tout juste prit la peine de mettre ses chaussures pour se jeter à son coup. Autrefois... Ce mot faisait mal et une douleur atroce se fit sentir dans le creux de son ventre. Catherina entoura ses flancs de ses bras relâchant ainsi le rideau pour finalement, tourner le dos au ranch. Sa mère avait tord de songer qu'elle irait mieux. Rien ne pourrait la sauver, sa douleur était trop profonde et l'apparition d'un second cheval ne ferait que la plonger un peu plus dans sa dépression. Enfin, Cathy refusa d'y songer plus longtemps et décida de se changer les idées, elle aurait tout le trajet pour se morfondre et se préparer à son arrivée dans ce... Ranch. A présent, il lui fallait se préparer.

    Ouvrant son armoire Cathy en extirpa un tee-shirt gris en coton, un vieux jean et ses sous-vêtements avant de disparaître dans la salle de bain.
    Elle en ressortit 10 minutes plus tard et se hâta de s'habiller et de nouer ses long cheveux en une natte parfaite lorsque la voix grave de Jim résonna dans la cuisine. Soupirant pour la énième fois, Cathy fonça dans sa chambre, récupéra sa valise bouclé la vieille et descendit les escaliers sans grande hâte. Le rancher mais aussi son ami de toujours l'attendait patiemment un léger sourire inscrit sur les lèvres. Sourire que Cathy fut incapable de lui rendre. Elle ne souriait plus depuis des mois à présent et si Jim était conscient de sa morosité constante il ne cessait pourtant de se monter agréable. Cathy l'en remerciait chaque jour mentalement et c'est sans doute cet homme au regard profond si rassurant qui allait le plus lui manquer.

    «Belle journée pour partir Cathy ! Mais habit toi bien tout de même l'air et frais.»

    Cathy opina silencieusement puis entreprit de chercher de quoi se mettre sous la dent. Il restait une unique barre de céréale qui fut rapidement engloutit. Prenant ensuite sa lourde veste Cathy chaussa ses baskets prit son sac sur son épaule lorsque sa mère entra.
    Les deux femmes se jugèrent un instant du regard mais se fut sa mère qui craqua la première courant jusqu'à sa fille pour la serrer contre son torse embaumé de l'odeur si particulière que portait les chevaux. Effluve qui donna le tournis à Catherina qui chercha à se dégager sans y parvenir cependant.

    «Tu aurais pu faire un effort en t'habillant tu as l'air d'une sauvage ainsi.
    Et... Alors ? Je vais dans un ranch maman pas dans une de ces écoles d'équitation bourgeoise !
    Oui, oui très bien calme toi... Bon, allons-y.»

    Elle lui tourna le dos et Cathy resta un instant immobile à fixer cette femme qu'elle avait avant, admirée pour son courage, sa force et sa capacité à toujours tout réussir avec les chevaux. Néanmoins, les choses étaient différentes aujourd'hui et Catherina n'éprouvait plus qu'une insipide indifférence envers elle. Les deux femmes venaient de prendre des chemins bien différent l'un de l'autre et si Cathy avait peur de l'emprunter et se refuser néanmoins à pleurer. Confiante et courageuse. Ses mots d'ordres qu'elle ne cessait de se répéter depuis bientôt une semaine.
    Une main se posa sur son épaule et un bref sursaut agita son petit corps. Jim se tenait à ses côtés l'encourageant à sortir de cette maison. Quitter son refuge pour affronter le monde. La réalité faisait peur. Sois forte Cathy ! Se cria-t-elle en penser avant d'ouvrir la porte et de sortir dans la cours.

    Un van l'attendait. Bien sûr Catherina était mis au courant du 'cadeau' de sa mère néanmoins voir apparaître sous ses yeux cette boite de transport la choqua profondément. Elle n'avait pas mentit, un cheval se trouvait là dedans, 'son' cheval, celui dont Cathy devrait s'occuper jour après jour si elle désirait revenir un jour ici. «Tu devras le remettre en état.» Lui avait dit sa mère. Mais, qu'ai-ce que cela signifiait-il au juste ? L'animal était-il en si mauvais état que ça ? Cathy questionna Jim du regard et ce dernier se contenta de hausser les épaules sans nul doute conscient des interrogations de Catherina. Interrogations qui ne trouvèrent hélas, aucune réponses.
    Silencieuse et observatrice elle suivit du regard Jim, qui fit le tour du van pour finalement se mettre au volant faisant ainsi ronfler le monteur ce qui éveilla un instant le repos de l'étalon somnolant dans cette boite infernale. Catherina se raidit à l'écoute de se faible hennissement puis, plus rien.
    Sa mère vint alors jusqu'à elle et toute d'eux s'observèrent de nouveau.

    «Tu vas me manquer Cathy.» Murmura-t-elle tendrement alors que son regard tentait de réchauffer celui de sa fille. Elle voulait voir un petit sourire, un éclat mais... Rien. Catherina demeura froide et lointaine et répondit sur un ton aussi sec et impertinent au possible.
    «Ne te donne pas cette peine maman je sais très bien que te moque royalement de mon départ. Maintenant laisse moi partir. Jim m'attends.»
    Et, se fut sans un au revoir, sans une dernière étreinte que Cathy tourna le dos à sa mère et grimpa dans la voiture qui démarra aussitôt provoquant une volute de fumée derrière elle empêchant à Cathy de voir les larmes de sa mère tremper ses douces joues.

    Ils voyagèrent des heures durant sans qu'un seul mot ne soit prononcé. Cathy, affligée et profondément meurtrie demeurait immobile, observant le paysage de ces grands espaces verts qu'elle avait autrefois aimé parcourir sur le dos de son étalon, à cru, image de la parfaite sauvage aimant vivre sans contrainte. Image flouée à présent et elle ressentit une énième fois ce trou dans son ventre s'élargir, se transformant en une plaie béante et douloureuse. Anéantit, la jeune cavalière ferma les yeux et les garda ainsi tous le long du voyage, refusant d'observer ce paysage, refusant également de laisser jaillir ses larmes de fureur, de tristesse mais aussi de peur.

    L'après-midi était déjà bien avancée lorsque le van entra dans le parking. Cathy gardait toujours les yeux clos et il fallut que Jim la secoue doucement pour qu'elle daigne enfin ouvrir les yeux.
    Alors voilà, le nouveau ranch, ça nouvelle 'maison', un endroit remplit de dizaines de petits cavaliers venant d'elle ne savait où, des dizaines de chevaux, un cauchemar, elle allait se réveiller ce n'était pas possible !
    «Allez jeune fille il est temps de découvrir ton nouvel étalon !»
    S'exclama Jim avec une joie de vie qui la fit sursauter de frayeur. Mais bon sang ! Ne voyait-il pas à quel point les tournures que prenaient les choses devenaient dramatiques ?
    Catherina opina et ouvrit avec difficulté la portière, saisit son sac et se jeta hors de la voiture. Elle se refusa à observer les alentours, refusa d'accepter que l'endroit était charmant et eu grand mal à suivre Jim jusqu'à la porte du van qu'il abaissa. Se tenant sur la droite de cette boite infernal, Cathy tenait ses bras étroitement serrées contre son ventre jusqu'au moment où l'étalon apparu enfin à ses yeux. Un hoquet de frayeur mais également de colère surgit de ses lèvres entre-ouverte.
    Sa mère voulait qu'elle s'occupe de... Ça ? Était-ce seulement un cheval ? Catherina était choquée et il lui fallut un moment avant qu'elle ne parvienne à quitter son immobilité pour s'approcher doucement. L'étalon ne ressemblait plus à rien. Aussi maigre qu'un lévrier il présentait une encolure creuse, ses hanches pointaient dangereusement et ses côtes étaient si visibles que Cathy pouvait les compter sans mal. De plus, ce cheval semblait avoir raté plusieurs printemps de vermifuge et sa robe était si crasseuse que Catherina se demanda qu'elle était sa véritable robe. Et puis il y avait ce regard. Vide, sans vie et lointain. L'étalon se moquait d'ailleurs bien de la présence de Jim et de celle de Cathy. Il n'observait rien, affaiblit et... Meurtrit.

    «Où l'avait vous trouvez ?
    Ta mère à prit soin de t'écrire une lettre pour tout expliquer. Ne t'inquiète pas Cathy, elle sait ce qu'elle fait. Certes Hildao en a vécu mais.
    Hildao ? C'est une mauvaise blague ?»
    Hildao, Hidalgo un nom presque identique, séparé par une seule et minuscule lettre. Il se moquait d'elle ce n'est pas vrai !
    «C'est une idée de ta mère. Bon je te le confie et... Fait attention quand il aura reprit un peu de force... On m'a dit que c'était une vrai tête brûlé, un vrai sauvage donc méfis-toi.»
    Jim s'approcha de la jeune femme, lui donna la longe, sortit ses affaires d'équitation western et sa valise avant de la serrer maladroitement contre elle, de l'embrasser sur les deux joues pour finalement disparaître dans la voiture et repartir le plus vite possible. Il oublia de lui remettre la lettre et Cathy se retrouva seule avec un main un étalon dont elle ne connaissait que le nom et l'âge, rien d'autre. Rien de son histoire et elle se sentit de nouveau si douloureusement trahit que des larmes manquèrent de jaillir de ses yeux.

    «Qu'ai-ce que je vais faire de toi hein ? Mais regarde de toi mon gars ! Elle t'a fais quoi la vie pour que tu t'accroche comme ça à elle ?»

    La situation était risible. Voilà que Cathy enguirlandait un étalon qui ne c'était pas laisser aller à la mort ! Excédée la jeune fille s'apprêtait enfin à ouvrir les yeux sur les alentours lorsqu'un bruit de pas se fit entendre. Soupirant, elle se figea attendant que la personne arrive, personne qui serait sans doute aussi éberluée qu'elle devant la présence d'un cheval en aussi mauvais état. Ses doigts se tendirent autour de la longe à cette pensée. On allait sans doute la bombarder de question, lui demander le pourquoi du comment et Cathy risquait de ne pas tenir le choc. Elle ferma les yeux lorsqu'une voix féminine jaillit dans son dos, respira profondément puis pivota lentement avec l'étalon prêt à affronter le regard de l'inconnue.
    Sa dernière pensée fut un NON sonore songé avec tant de force qu'elle aurait presque juré que l'étalon avait daigné bougé une oreille.
    Qui sait, un avenir était peut-être encore envisageable...
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Elena C. Barkley
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MessageSujet: Re: On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté...   On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté... Icon_minitime1Ven 23 Oct - 15:56

    La fin des cours, quel bonheur ! Cet d'après-midi là annonçait un goût exquis de repos. Et pour Lena, ça ne voulait rien dire d'autre que... des sorties, et du plaisir ! Tout d'abord, elle avait passé quelques heures au bar du coin, le Poison Inoffensif, le repère d'à peu près tous les jeunes de Laramie, et notamment des jeunes du ranch car l'un des serveurs n'était nul autre que l'un des cavaliers du Wildfire's Ranch. Un petit cocktail et une petite discussion avec une de ses amies du ranch, et Elena partit en direction de son lieu préféré. Elle arriva au ranch avec joie comme tous les week-end. Elle marcha longtemps sur le dos d'âne, un licol à la main, comme tous les débuts de week-ends. Le troupeau était loin, à la limite sud du pré, non loin de la grand' route. En le voyant, elle cria un "Hiiiiii" nasal, le nouveau son auquel elle avait habitué sa jument. Celle-ci arriva au petit trot, sachant très bien à quoi s'attendre : à des gratouillis derrière les oreilles, ce dont elle n'avait pas eu droit depuis bien longtemps. Nirvana flaira sa cavalière et ronfla de plaisir sous ses caresses préférées, et après cette brève reconnaissance, la jeune fille passa le licol autour de la tête de la jument et sauta sur son dos, une poignée de crins à la main. Le cheval ébène n'en demanda pas plus et partit au galop en un éclair. Ces galopades étaient toujours synonyme de bonheur et de sentiment de liberté partagé. C'était le genre de petites habitudes que Lena entretenait avec sa jument, et qu'aucune des deux ne souhaitaient voir disparaître. On dit souvent que les chevaux sont attachés aux habitudes, mais ce n'est rien en comparaison du côté traditionaliste de la jeune fille. Cependant, elle ne refuse pas le progrès, elle est juste attachée à son train de vie confortable.


    Seulement ce jour là, le bonheur de cette galopade était aussi synonyme d'adrénaline. Avec les habitudes, les chevaux deviennent vite mal élevés. En l'occurrence, Nirvana était partie au galop si vite que Lena ne s'y était pas tellement préparée : en général elle le demande. Surprise, la jeune fille glissa légèrement le long du poil doux de la jument. Pensez-vous que cette dernière s'arrêtera pour éviter une chute à sa cavalière ? Non, 'faut pas rêver non plus ! Elle redoubla au contraire de vivacité dans son galop. Elena était pitoyablement pendue à une poignée de crinière, un de ses genoux sur le garrot de sa jument, la longe à la main.


    " - Oooohlàààà... ooooohhhhlàààààà... "


    Nirvana ralentit, avant de repasser au trot. D'ailleurs, son trot avait beau être confortable, ça sautait quand même nettement plus que le galop. Alors qu'elle était revenue à une allure assez lente, Lena s'affala à terre et retomba sur ses pieds, avant d'être entrainée par l'allure de sa jument et de s'étaler de tout son long. Sentant une légère tension sur la longe, Nirvana s'arrêta, regardant sa propriétaire de toujours avec stupéfaction.


    " - Alors quoi tête de mule ? On t'a jamais appris à ne pas devancer les ordres ? Tsssssttt... "


    Lena se mit à rire et ne put s'empêcher de frotter énergiquement le chanfrein de la jument en guise de caresse. Elle remonta laborieusement, recouverte d'un tas non négligeable de boue et de poussière. Cette fois, la jument noire ne bougea pas d'un poil.


    " - Bieeeen... "


    Une fois apaisante et une longue caresse sur l'encolure fit l'affaire. Longe en main, Elena demanda le trot à sa jument. Non pas qu'elle n'était pas confortable, mais son garrot manquait un peu d'arrondi. Elle demanda le galop à gauche, le cheval d'ébène était toujours un peu raide à cette main, contrairement à certains chevaux. Le confort du galop de la jument l'enveloppa et l'enivra. Elle accompagnait ses mouvements, et bien vite le couple prit de la vitesse. Nirvana sautait les trous et montait les collines, et après une galopade de quelques minutes, elles arrivèrent au bercail : le centre du ranch, les écuries. Là, elle remit la jument au petit trot.


    " - Eh, Lena ! J'peux savoir c'que tu fais là haut ? "


    La figure autoritaire du directeur. On la voyait pas souvent celle-là. Souvent on avait le choix entre sa figure d'âne et sa figure de blagueur. Enfin, la sécurité avant tout disait-il toujours. Elena ne répondit pas et descendit seulement.


    " - Je t'ai dit cent fois, quand vous ramenez les chevaux du dos d'âne, c'est sois à pied sois avec une selle... compris ? Eh, réponds-moi quand je te parle !

    - Oui, compris. "


    Lena jeta un large sourire au directeur. Le genre de sourire malicieux qui dit clairement que ça se reproduira de toute façon plus d'une fois, mélange de boutade et d'amusement. Steven exclama un rire bref, un amusement maquillé en indignation. A présent la jeune fille et le directeur se connaissaient bien, et même si leurs débuts avaient été laborieux, à présent ils s'entendaient bien. Steven connaissait Nirvana, elle savait que c'était une perle, que Lena la maîtrisait bien et savait se faire respecter. Il lui interdisait ça pour la forme, mais au fond, il ne se faisait pas tellement de soucis pour elle. En vérité, il ne se faisait pas de soucis pour grand chose, sauf pour ses nouveaux cavaliers, ceux qu'il ne connaissait pas encore. Oui, depuis le temps, Elena avait compris bien des choses sur cet homme. Elle emmena Nirvana dans les écuries et la pansa soigneusement, avant de la sellé. Elle avait encore pris un peu plus de poil d'hiver depuis quelques jours. En même temps, elle croisa Itaq, le palefrenier et lui rappela de faire le box de Nirvana, qui n'était visiblement pas encore fait. Le week-end, puisqu'elle montait sa jument souvent, elle la laissait à l'écurie. Dès qu'elle repartait en cours pendant la semaine, elle n'avait plus vraiment le temps et la lâchait alors dans les prairies du Dos d'Âne.


    Elle monta Nirvana dans le manège, pendant qu'un énième déluge tombait sur le ranch. La météo était capricieuse ces temps-ci, entre averses diluviennes et chaleur lourde. Sa mère, habituée à ce climat, lui disait qu'un orage éclaterait bientôt. Une fois dans le manège, elle entreprit une séance tranquille. Après quelques échauffements, elle reproduisit les figures simples de dressage que sa jument connaissait. En se remémorant sa séance de dressage avec James, elle songea que c'était loin d'être parfait et qu'elle aurait bien besoin d'une autre séance avec lui. Mais en même temps, ce n'était pas franchement une partie de plaisir... elle repoussa pour la énième fois une hypothétique séance avec lui, songeant que Steven ferait bien l'affaire pendant son cours de demain, même si elle savait que ce ne serait pas le cas... Au pire elle demanderait de l'aide à Hayden, même si ce n'est pas sa spécialité elle s'y connait aussi !


    Elle finit tout de même par une belle cession à la jambe, avec un joli bout de nez à l'intérieur, un rachis relativement droit et une décontraction totale de la bouche, avec un chanfrein à la verticale. Bon, c'était déjà ça et même si c'était venu tardivement... c'était quand même bien ! Elle félicita sa jument et descendit. Après l'avoir dessanglé, elle sortit du manège et deux filles y entrèrent derrière elle : elles attendaient sûrement que le manège se libère pour y aller et glousser à propos du nouveau petit ami de... Aux écuries, elle retrouva Itaq qui sellait son propre cheval : il avait fini sa journée de travail. Lena le remercia pour le box et dessella sa jument, avant de la bichonner comme après chaque chevauchée. Elle la lâcha dans son box et s'apprêtait à aller chercher sa ration d'avoine, lorsqu'elle vit Nirvana se jeter sur sa mangeoire : Itaq l'avait probablement déjà fait. Elle sourit, puis partit vers la salle de détente. La télé causait pour les murs, le club-house était vide : tout le monde montait à cette heure. Lena éteignit la télé, excédée par le discours de monsieur le sénateur. Soupirant, elle se dirigea vers le parking, sa mère n'allait pas tarder à arriver. La pluie avait cessé, laissant derrière elle son lot de bouillasse. Comme d'habitude, sa mère était en retard. Elle sortit son portable, sa crainte était confirmée.

    Citation :
    J'ai été retardée par le boulot, je ne viendrai pas avant deux heures.
    Mum
    XXX

    Un soupire plus tard, elle tourna la tête vers un van qui venait d'arriver dans la cour et qui s'était stationné à l'autre bout du parking. Elle observa la scène quelques minutes, le débarquement d'un nouveau cheval était toujours un évènement. Ici, on voyait de tout, de l'étalon fougueux prêt à charger le premier venu, de la jument en chaleur réformée des courses jusqu'à... non, squelette on avait encore jamais vu, surtout à ce point. Le cheval qui venait d'être débarqué était une épave vivante. Et la fille qui le découvrit eut l'air aussi surprise. Remarquez elle n'avait pas l'air beaucoup mieux elle non plus. L'inconnue se retrouva seule avec son sac d'os. Elena s'approcha d'elle, désireuse de faire une nouvelle rencontre. Pour elle, plus on est de fous plus on rit !


    " - Bonjouuuuur ! Tu es nouvelle ici ? Je m'appelle Elena ! Tu attends sûrement le directeur ? "
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Catherina Williams

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MessageSujet: Re: On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté...   On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté... Icon_minitime1Ven 23 Oct - 17:29

  • Non.
    Ce simple mot résonna encore longuement dans son esprit alors que la voix se faisait pressente, insistante mais également douloureusement joyeuse. Étrangement, Cathy' aurait préférer rencontrer une personne froide, distante et d'une nature peu jovial. Les présentations auraient été faites, rapide et sans question, cette personne l'aurait ensuite accompagné jusqu'à l'écurie, lui aurait montré où mettre ses affaires et où caser son... Cheval et le tour était joué. Mais non, rien ne se déroulait comme elle le désirait et se fut avec énormément de réticence que la jeune femme se retourna lentement faisant également pivoter l'étalon sur lui même. Une jeune demoiselle se tenait devant elle. Le visage radieux emplit d'une joie que Cathy avait elle aussi connue et expérimenté. La joie d'avoir son cheval, de le monter chaque jour, de s'enivrer de son odeur et de son caractère. Sans nul doute cette inconnue avait quitté son cheval où jument il y a peu et Catherina ressentit un brusque et violent haut le cœur. Ses doigts se serrèrent un peu plus autour de la longe alors qu'elle continuait de toiser l'inconnue une impression de surprise mais également de dégoût peinte sur son visage de poupin. L'inconnue lui avait posé une question, elle se devait de répondre néanmoins il lui paraissait impossible d'ouvrir la bouche. Ses lèvres demeuraient désespérément closes et sèches. Cathy cessa de l'observer alors et son regard alla jusqu'à l'étalon qui se tenait prêt d'elle totalement indifférent à ses tourments intérieurs. Il demeurait immobile, l'encolure basse, les oreilles tombantes et son regard paraissait si vide et si dur que Cathy ne se sentit qu'un peu plus désespérée. De quoi avait-elle l'air ? Aussi maigre que son cheval, vêtu sans grande élégance, le regard terne et le visage chargé de fatigue. Oh oui ! Le moins que l'on puisse dire c'est que l'étalon est elle formait une bonne pair. Deux dépressifs débarqués dont ne sait où et semblant aussi peu aimable l'un que l'autre.
    Non mais vraiment, que faisaient-ils encore en vie ces deux là ?
    Cette question prononcée avec tant de hargne par Cathy ne fit que la renfrognée un peu plus alors qu'elle reporta son regard bleu, dur et terriblement distant sur la jeune inconnue. Cette dernière devait se poser bien des questions car voilà à présent deux longues minutes que Cathy gardait le silence, observant autour d'elle l'air totalement désorienté et perdu. Néanmoins, elle ouvrit enfin a bouche et un son rauque, fatiguée et lasse sortit de cette dernière.

    «Oui... Je, je suis nouvelle.»

    Elle du se retenir pour ne pas lui envoyer une réplique cinglante en pleine face et les mots qu'elle venait de prononcer furent si douloureusement normaux qu'elle dut reprendre son souffle avant de parler de nouveau, appliquée dans ses mots, luttant toujours contre sa méchanceté acide qui menaçait d'envahir sa bouche si elle n'y prenait pas garde.

    «Je m'appelle Catherina.»

    Et elle Eléna... Mon Dieu qu'elle s'en fichait de son prénom ! Tout comme de sa personne et sa gentillesse était si pathétique, si énervante que Cathy eu de nouveau une brève poussée d'adrénaline : elle se visualisa lancer de toutes ses forces son poing dans la figure de l'inconnue aussi, ses muscles réagirent aussitôt et se tendirent brutalement se fort qu'elle tira légèrement sur la longe sans réellement sans rendre compte. L'étalon esquissa alors un bref mouvement d'encolure avant de retomber dans sa somnolence. Cathy leva les yeux au ciel, inspira de nouveau une grande bouffée d'air frais et reprit sur un ton absent quoique légèrement agacée.

    « Et j'attends... Oui... Je l'attends surement à moi que je demeure ici indéfiniment.»

    Cette fois-ci elle ne put masquer l'amertume et l'acidité de sa voix. Fatiguée par le voyage, irritée par les mystères de sa mère, agacée par la présence de la fille et d'autant plus en colère de l'existence de ce squelette sur patte. Elle n'était donc pas en état de supporter la gentillesse d'autrui tout comme le bonheur évident de cette fille. Néanmoins, si Cathy continuait de se comporter ainsi elle gagnerait le droit de se débrouiller toute seule sans personne pour la guider alors... Ne devrait-elle pas prendre un peu sur elle ?

    «Excuse-moi... Je suis un peu fatiguée, tu pourrais m'aider s'il te plait ? Je n'ai aucune idée de ce que je dois faire et je n'ai pas envie de rester là éternellement.»

    Qu'elle hypocrite, hideuse menteuse qui se montrait gentille juste pour ne pas se retrouver seule. Enfin. Passant sa main libre dans ses long cheveux elle rejeta ses derniers en arrière attendant la réponse de Eléna tout en scrutant son visage espérant ne pas l'avoir suffisamment offensé pour voir son unique guide sans aller.
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Elena C. Barkley
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MessageSujet: Re: On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté...   On m'a dit de partir, je n'ai pas insisté... Icon_minitime1Mer 28 Oct - 10:25

    La froideur de la nouvelle venue étonna un peu 'Lena, qui avait l'habitude des rigolades. En effet, ce ranch était surtout un endroit de bonne humeur générale où chacun était heureux d'aller dès qu'il le pouvait. Mais il fallait avouer que la plupart du temps, les nouveaux arrivants ne faisaient pas vraiment partie du trip. Ils étaient souvent chassés de leur famille, déprimés par leur pouvoir qu'ils ne contrôlaient pas, dans le pire des cas ils se trouvaient monstrueux et avaient des envies suicidaires. Enfin, tout ça ne changeait pas grand chose finalement, Elena était toujours joviale, même devant quelqu'un qui n'avait aucunement intention de rigoler et encore moins avec elle. En fait, elle essayait de comprendre mais elle ne posait jamais de question, elle estimait que ça ne la regardait pas. De plus, elle ne pourrait probablement pas faire grand chose pour elle... mise à part lui faire part de sa bonne humeur ! Oh, ce ne serait pas la première à mal accueillir sa bonne humeur, mais inconsciemment elle apprécierait sûrement ! Ahem. Ainsi, elle était nouvelle, et elle s'appelait Catherina.


    " - Joli prénom ! "


    Oui, c'est vrai quoi, très joli prénom ! La jeune fille paraissait de plus en plus mauvaise humeur, mais 'Lena ne s'en formalisa pas. En même temps, la nouvelle paraissait abattue à un point, pas vraiment fréquent. Certes, on voyait souvent des déprimés arrivés ici, qui finissaient réellement par s'y plaire. Mais ils n'étaient pas tous aussi maigres et aussi mortifiés. Elena commençait à avoir de la compassion pour Cathy, ce qui n'arrangerait probablement pas leurs rapports : rares sont les personnes qui apprécient qu'on ait pitié d'eux. Mais c'était dans la nature de 'Lena, elle était du genre fleur bleue elle ne pouvait pas s'en empêcher ! Cela dit elle pouvait aussi être égoïste parfois. Enfin, l'allusion salace mêlé à un franc agacement chez la nouvelle finit de convaincre 'Lena qu'elle ne souhaitait vraiment pas sa compagnie. La jeune fille sourit, non pas qu'elle aimait agacer les gens mais elle ne lâchait pas le morceau comme ça. Elle pouvait s'avérer très collante, même si elle avait les meilleures intentions du monde. Le genre de comportement qui en agace plus d'un, mais qui à la longue finit par être accepté et apprécié. Le plus étrange est lorsque ce déclic survient chez les autres, 'Lena se fait nettement plus distante. Non pas qu'elle ne sait pas ce qu'elle veut, mais... elle veut avant tout inviter les autres à s'ouvrir. Quitte à paraître un peu chiante au début ?!


    Enfin, parfois tout de même, on assistait à une prise de conscience soudaine, et même si cela était rare, ça arrivait... A ce moment là, Elena commençait à se dire qu'elle devait vraiment taper sur les nerfs de son interlocuteur et qu'elle ferait mieux de les lâcher un peu, pour leur propre santé mentale. Quelle générosité, quelle attention ! En l'occurrence, elle avait la nette impression que si elle ne laissait pas cette fille tranquille, elle allait soit se tirer une balle soit l'étrangler sur place. Elle réprima un nouveau sourire amusé, oui pour une fois elle allait laisser cette fille tranquille, pas parce-qu'elle était ennuyée par tant de froideur - cela ne la touchait plus, depuis le temps - mais plutôt parce-qu'elle n'avait pas envie de se faire une nouvelle recrue pour ennemie dès son arrivée. En fait elle n'avait pas tellement d'ennemis ici, ceux qui ne l'aimaient pas l'évitaient et elle faisait de même, c'était très bien comme ça. Mais ces cas-là étaient rares, elle aimait bien parler avec tout le monde et avait quelques amis, ainsi que beaucoup de connaissances. Là elle aurait bien voulu compter cette nouvelle venue parmi ses amis, mais ce n'était pas une liste exhaustive à remplir le plus possible. Elle ne courrait pas après les amis, elle avait appris à s'en passer et s'en faisait simplement par nature. Elle venait de prendre sa décision lorsque, à son plus grand étonnement, Cathy s'excusa. Elle lui sourit, autant d'excuse elle aussi que de compassion.


    " - Oui je comprends ! En général, le directeur lui-même accueille les nouvelles recrues, ou bien parfois ce sont les employés qui s'en chargent. Mais souvent, le directeur est débordé par le côté administratif et crois-moi dans ce cas, il vaut mieux ne pas le voir ! Je peux te montrer les écuries, comme ça ton cheval pourra se reposer au box, et puis je t'emmènerai au bureau du directeur ? C'est une case obligée, désolée pour toi... "


    Lena sourit malicieusement, elle aimait bien se moquer du directeur, mais jamais méchamment ! Elle reporta son attention vers le cheval amaigri, et ouvrit la bouche pour demander ce qui lui était arrivé. Cependant elle se ravisa au dernier moment, ça ne la concernait pas forcément et ça pourrait paraître totalement mal placé. De plus, elle craignait que la fille ne prenne ça comme un reproche. Après tout, Steven s'en occupera, elle n'avait pas à s'en mêler...
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