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| mihi praeter omnes angulus ridet | |
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Joshua Griffith
Messages : 1390 Date d'inscription : 19/12/2009
Dossier du cavalier Âge: 25 Ton pouvoir: Contrôle du pouvoir: (0/0)
| Sujet: mihi praeter omnes angulus ridet Mar 29 Déc - 16:35 | |
| Les masses neigeuses avaient commencé à s'entasser, à se morfondre sur elles-mêmes, sans qu'il n'y ait de plaques de verglas étalées sur les routes ni camouflées sous le tapis floconneux. Quitter le motel Ozalee pour retrouver le Wildfire's ranch au volant de l'Impala n'avait jamais été aussi aisé, et la Chevrolet fuligineuse ronronnait d'allégresse à son arrivée dans la cour du ranch. Le son sourd et continu du moteur de cette voiture-là intrigua quelques chevaux, qui passèrent leur tête par la fenêtre de leur box, droites oreilles aux aguets et vif regard curieux qui scrutent. Le conducteur de cette américaine sortit de la voiture, ferma la portière et ouvrit celle à l'arrière où étaient entreposés un licol en cuir, une corde et une pomme cinabre qui reposait sur le couvercle prasin d'un seau de bonbons secs à l'eucalyptus. Il s'empara de tous ces objets à l'exception du seau en plastique, d'où il attrapa une poignée de friandises sinoples dans la main, contenu qu'il mit distraitement dans la poche droite de son blouson turquin.
Josh pénétra dans le couloir où logeait Léviathan. Le petit blanc, en entendant arriver son maître, émit un bruissement des naseaux en guise de salut et riva continuellement ses yeux sur lui, les oreilles relevées, attentives au moindre geste. Il entendit sans peine le cliquetis des bonbons à l'eucalyptus, et déjà les doux effluves d'une pomme juteuse au goût parfumé vinrent à ses naseaux foncés. Lorsque Joshua ouvrit la porte de box, le hongre cendré leva directement l'avant-bras gauche sur une parfaite horizontale, le canon perpendiculaire au sol, le chanfrein parallèle à ce dernier et les oreilles toujours en avant, au regard fourbe, l'estomac déjà en affaires. Le jeune homme constatait avec amusement cette hargne à récupérer des sucreries à tout instant, et cette volonté déterminée d'être en possession de tous les atouts pour faire céder son distributeur de délices. En réalité, Léviathan n'appliquait ses apprentissages qu'avec Joshua, puisqu'il était le seul individu à lui quémander toutes sortes d'exercices farfelus et qui usait de carottes, non pas de soufflets, pour les lui faire comprendre. Mais le cavalier s'approcha seulement de la tête de son cheval pour le flatter, non pour lui offrir une quelconque gourmandise, et la malice qui brillait dans les yeux espiègles du gros poney démontrait l'absence totale de déception, mais une excitation certes avivée.
De toute façon, il reçut un petit morceau de bonbon à l'eucalyptus quelques minutes plus tard, quand Joshua revenait de la sellerie des propriétaires avec son matériel de pansage et qu'il vit son cheval immobile à l'air lassé, l'auge posée sur le rebord, les yeux mi-clos qui l'observaient passivement. Immédiatement, cette petite gourmandise éveilla le hongre qui mit au point plusieurs tentatives pour dérober les bonbons sinoples tandis qu'on le brossait, si bien que Josh jugea utile de fermer la poche de sa veste. Mais Léviathan comprit bien vite l'astuce et tira habilement la tirette de la fermeture éclair jusqu'à ce qu'elle ne glisse plus, et à fouiller fermement cette zone-là de sa puissance lèvre supérieure mobile. Josh, plus chatouilleux qu'agacé, demanda à ce que ce glouton cesse ses manies d'un ton plutôt amusé mais ferme ; Léviathan instaura un temps mort, durant lequel il se mit à mâchonner le restant de son foin d'un air grognon.
Joshua avait terminé de seller, de brider et d'installer les guêtres de son cheval quand il amena deux toutes petites sacoches qu'il attacha près du pommeau grâce aux crochets implantés à l'avant des quartiers. Il y fourra rapidement quelques outils indispensables et se dirigea vers l'Impala, garée devant la fontaine, pour y prendre son appareil photo qu'il mit en bandoulière. Il jucha ensuite le hongre dans la cour et prit une direction inconnue dans les chemins de terre. Léviathan s'y engageait sans crainte mais avec la tête excessivement haute et les oreilles attentives, visiblement impressionné par l'immensité de ce nouveau territoire à découvrir. Ils débouchèrent, au bout d'une demi-heure de pas soutenu, sur un petit espace vert lové entre deux plateaux. Il donnait une vue superbe sur un lac immense que Josh ne manqua pas d'immortaliser depuis le dos de Léviathan, tout juste entre ses deux petites oreilles blanches admirablement sculptées. Il décida de s'arrêter là et enleva la bride complète de Léviathan afin qu'il puisse brouter aisément ; au lieu de cela, il lui passa son licol de cuir, qui avait été accroché près du troussequin, et dessangla de plusieurs trous. Enfin, Josh tenta de prendre quelques clichés sans grand succès, continuellement tiré par Léviathan au bout de sa longe : visiblement, chacun des lieux de ses potentielles prises de vue n'arborait aucune herbe tendre ni de végétation appétissante. Alors, Josh remit son appareil en bandoulière et sortit sa pomme d'une sacoche, fruit qu'il partagea généreusement avec son petit cheval au ventre rond.
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| | | Mélanie Fram
Messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2009 Age : 32
Dossier du cavalier Âge: 20 ans Ton pouvoir: Contrôle du pouvoir: (0/0)
| Sujet: Re: mihi praeter omnes angulus ridet Mar 29 Déc - 20:31 | |
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Mélanie s'était levée aux aurores, certainement l'habitude, chez elle dans le Tennessee, il fallait se lever en même temps que le soleil pour s'occuper des bêtes. Elle avait obtenue un appartement dans la ville la plus proche du ranch, elle s'habilla d'un vieux jean couleur bleu, d'un t-shirt blanc avec des rayures rouges, elle enfila un pull bleu marine et rassembla ses longs cheveux bruns en une queue de cheval. Elle était impatiente d'arriver au ranch pour faire une balade avec son cheval, elle regarda la neige car elle trouvait si beau les paysages enneigés. La jeune femme arriva au ranch, elle se dirigea vers l'écurie où l'attendait son meilleur ami. Mélanie se dirigea d'abord vers la sellerie pour y prendre le licol de son cheval. C'était un licol nœuds de couleur rouge, la jeune fille prit par la même occasion sa boite de pansage puis se dirigea vers le box de Capitaine son étalon. Avant de partir, Mel avait pensé à remplir ses poches de bonbons à la pomme pour l'entier. Ce dernier en entendant des pas dans l'allée, s'empressa de passer la tête par la porte de son box et poussa un petit hennissement à l'attention de sa maîtresse. La jeune femme sourit et s'approcha de lui en le saluant tranquillement.
Mel posa la boîte de pansage et posa sa main sur le chanfrein de l'étalon pour le faire reculer, elle ouvrit la porte du box. En sentant la légère pression et entendant le verrou, Capitaine s'écarta immédiatement pour laisser entrer sa cavalière. La jeune femme pénétra dans le box et flatta l'encolure de l'entier. Mélanie passa le licol sur la tête de l'animal qui se laissa faire, elle prit sa boîte de pansage et commença à le panser. La jeune femme étrilla l'étalon qui se laissa faire, il aimait être chouchouter par sa maîtresse. Capitaine mâchouillait les derniers brins de foin qui trainait sous son nez. Puis Mel prit le bouchon, elle passa la brosse sur les crins du cheval qui secoua la tête. La jeune femme le gronda gentiment: - Hé, reste calme. Sinon je vais devoir recommencer. Capitaine n'apprécia pas mais se laissa faire, Mel se dépêcha de terminer avec le bouchon puis elle termina par la brosse douce pour enlever la poussière et faire briller la robe baie de l'étalon. Mélanie démêla la crinière avec le peigne et une fois encore Capitaine secoua la tête, alors la jeune fille le rangea. Elle prit ensuite le cure-pieds, l'entier lui offrit chacun de ses sabots sans rechigner. Une fois les pieds faits elle enleva les saletés autour des yeux et des naseaux avec une éponge. Une fois le pansage achevé elle rangea tout dans la sellerie, et revint avec une selle western et la bride.
Capitaine la voyant revenir avec la selle dressa la tête et pointa ses fines oreilles en avant. Mélanie lui sourit: - Sa te dit une petite balade? Pour seule réponse l'entier renifla délicatement la selle. Mel posa délicatement le tapis puis la selle sur le dos de Capitaine, elle savait qu'il n'apprécia pas trop lorsqu'on lui posait la selle. La jeune femme sangla sa monture un minimum en attendant qu'il dégonfle son ventre. En attendant elle lui passa la bride, l'étalon accepta sans difficulté le mort. Alors Mélanie lui offrit un bonbon à la pomme dont l'étalon raffolait. Mel alla chercher ensuite des sacoches et des guêtres. La jeune femme plaça délicatement les sacoches sur le pommeau de la selle, puis installa les guêtres sur les jambes de son cheval. Avant de sortir du box, la jeune fille retira le licol qu'elle plaça dans une sacoche, dans la seconde elle plaça un cure pieds et autres affaires utiles en cas de blessures. Puis elle saisit les rênes dans sa main et sortit du box. Capitaine la suivit sans broncher, il aimait faire de grande balade, tout en avançant il essaya de voler d'autres bonbons cachés dans la poche de la veste de sa cavalière.
Une fois dans la cour, Mélanie sangla Capitaine car il avait finit par dégonfler son ventre. Elle baissa les étriers et se mit en selle, tout en gardant une main posé sur l'encolure de son cheval et de l'autre les rênes bien fermement. Capitaine avança de quelques pas en sentant sa maîtresse monter, mais Mel le tenait bien et l'arrêta aussitôt. L'étalon baissa les oreilles, et la jeune femme le caressa sur l'encolure, à se contact il se détendit rapidement. Mel effectua une légère pression avec ses mollets sur les flancs de l'entier, qui pointa les oreilles en avant. Ensuite, la jeune femme claqua la langue, c'était un signal, Capitaine pointa les oreilles vers sa cavalières et se mit en marche. Le duo s'engagea sur des petits sentiers, Mélanie ne connaissait pas les chemins de balades, alors elle suivrait un sentier. Au bout de quelques minutes sentant sa monture totalement détendue, elle le laissa filer les rênes longues. Capitaine baissa légèrement la tête en pointant ses oreilles en avant, il avançait d'un pas rapide. Mel remarqua que le sentier était calme, alors elle reprit légèrement les rênes dans une main et l'autre sur le pommeau elle claqua la langue et l'étalon passa à un petit trot. Cela lui rappela le ranch familial, elle avait fait de nombreuses balades sur les entiers environnants les terres de sa famille. Après cinq minutes elle fit repasser l'entier au pas, il était déçu et secoua la tête dans tous les sens. Mel le flatta et le laissa aller de nouveau rênes longues. Le duo parvint à un petit lac, enfin petit, il était grand en réalité. La jeune femme observa les alentours, elle était déçue d'avoir oublié son appareil photo, mais cette balade était surtout pour être avec Capitaine. L'étalon sentant la présence d'un camarade dressa les oreilles et hennit avec force, ce qui obligea Mélanie à regarder la direction que sa monture indiquait. La jeune fille claqua la langue, et Capitaine se mit en marche d'un pas rapide, ils arrivèrent près d'un autre cavalier et d'un hongre gris.
Mélanie mit pieds à terre, et caressa l'encolure de son étalon baie, elle le tenait fermement par les rênes. Elle n'avait pas pensé rencontrer quelqu'un en balade. La jeune femme ne put articuler qu'un rapide "Bonjour". Elle craignait de déranger le cavalier, mais Capitaine lui donna un grand coup de tête dans l'épaule, comme s'il avait compris le mal aise de sa cavalière. Il voulait lui montrer qu'il était là, également.
- Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger.
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| | | Joshua Griffith
Messages : 1390 Date d'inscription : 19/12/2009
Dossier du cavalier Âge: 25 Ton pouvoir: Contrôle du pouvoir: (0/0)
| Sujet: Re: mihi praeter omnes angulus ridet Mer 30 Déc - 15:27 | |
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La pomme était juteuse et croquante, elle dégageait une odeur de fleur et offrait une saveur des plus parfumées. Toutes ces qualités avaient été enfermées dans la fine enveloppe croustillante mêlant un peu de carmin aux reflets garance, de corallin brillant, enfin l'on pouvait qualifier cette couleur-là d'amarante rutilant. La chair éburnéenne, tirant sur le blanc crémeux de Troyes, contrastait énormément avec la peau cinabre du fruit ; on aurait dit une fine mousse enrobée d'un coulis de framboise rafraîchi. Evidemment, un tel fruit était envié de tous et par Léviathan en premier. Le hongre, qui avait déjà repéré la pomme, l'avait observée du coin de l'oeil sans jamais cesser de broutiner ; mais quant Josh eut mordu dedans, le gourmand avait tôt fait de rappliquer et de supplier un morceau par de fréquents légers coups de nez ou de front ainsi que des jambettes exemplaires, jambettes souples et de grande ampleur qui se concluaient parfois par de féroces grattages exigeants. Quand Léviathan se fut calmé, il lui fut permis de croquer dans la pomme : le cheval, satisfait par ce privilège tant attendu, s'élança sur le fruit entamé tandis que son maître espérait secrètement que ses doigts soient épargnés. Les bouchées équines étaient bien plus grandes que les siennes, et bientôt il ne restait plus qu'une maigre moitié de pomme. C'est alors qu'un hennissement retentit plus loin et que Léviathan redressa la tête, soudainement intrigué par cette présence qui l'avait perçu avant lui ; il entrouvrit la bouche, arrondit ses naseaux et expira bruyamment par un son aigu et prolongé en direction du nouvel arrivant. Léviathan avait cette tendance-là à être très bavard avec les nouveaux congénères, et qu'il hennisse de telle sorte à présent n'avait du tout étonné Joshua. Ce dernier profita pour croquer de nouveau dans sa pomme tout en scrutant le couple qui s'approchait d'eux. Le cheval était d'une robe baie, peut-être même cerise, et semblait porter de grandes balzanes à chacun de ses membres. Le jeune homme observait ce nouvel équidé en essayant de l'identifier parmi ceux du ranch, songeant que cette cavalière y appartenait probablement ; il fut cependant incapable de reconnaître ou bien la personne ou bien sa monture. Léviathan était, lui aussi, plongé dans ses observations mais il n'en oubliait pas moins le morceau de pomme restant, et sa tête se balançait anxieusement entre le fruit et l'équidé inconnu. Pour finir, Joshua glissa le dernier morceau sous les lèvres gris foncé de son destrier, qui le mâcha distraitement sans détacher son regard des inconnus. Dès qu'ils furent à proximité, la cavalière descendit de son entier et flatta l'encolure de celui-ci. Quoiqu'il semblait plus sage que Léviathan, elle maintint les rênes avec une certaine fermeté et bredouilla un salut rapide, presque inaudible, et Josh ne pouvait que constater le regard fuyant de la jeune fille ainsi que son air embarrassé. Au mouvement de tête de l'étalon, Léviathan eut un léger couinement coincé dans sa gorge et préserva une attention toute particulière envers ce congénère méconnu. L'excitation du petit blanc était palpable pour tous et Josh n'eut aucune peine à imaginer la tension des muscles ainsi que l'attention de l'esprit de son compagnon. MÉLANIE « Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger. » Josh fut étonné par cette déclaration. Il avait remarqué que, par ici, de nombreuses personnes s'excusaient facilement d'avoir fait irruption dans un lieu vaste, déserté, alors qu'ils auraient pu s'accorder une pause plus loin ou passer son chemin, tout en lançant un bonjour jovial. Ici, chacun était instinctivement attiré par les autres tout en cultivant des remords pour le dérangement. Josh avait pu remarquer que cette cavalière était jeune, disons quatre ou cinq années en moins que lui, et il la jugea plutôt timide au vu de ses expressions corporelles. Il emprunta alors un visage détendu et esquissa un beau sourire pour la rassurer : JOSHUA « Il n'y a aucun problème, ne vous inquiétez pas. Vous ne pensez pas qu'il y a ici suffisamment de place pour nous quatre ? » Il balaya le paysage du regard, constatant le calme de cet endroit et l'impression de paix résultant de l'éclat lumineux de la neige au soleil. Mais c'est à cet instant que Léviathan décida de remuer l'atmosphère, contre toute attente, alors qu'aucun corbeau n'avait pris son envol et que l'étalon face à lui n'avait exécuté aucun mouvement de susceptibilité : le petit blanc secoua la tête dans un mouvement circulaire tout en levant ses deux antérieurs du sol et en étranglant un cri de gaieté. Ce petit bond de joie l'avait rapproché bien plus près du bai, permettant à Léviathan de renifler bruyamment l'étalon, nez contre nez, arborant une encolure bombée et légèrement arquée, le poitrail gonflé. Josh sentait que, bientôt, Léviathan aurait tôt fait de couiner en tapant de l'antérieur s'il ne mordait pas le naseau de son concurrent : le cavalier répéta plusieurs pressions de longe pour inviter son cheval à reculer, mais il n'en était rien. La demi-seconde plus tard, il le réprimanda d'une voix intransigeante qui le rebuta à peine puisqu'il n'émit aucun pas de recul. Il avait seulement cessé de renifler l'étalon mais, frustré par l'autorité de son maître, il se mit alors à gratter furieusement le sol de son antérieur gauche pour manifester son mécontentement.
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| | | Mélanie Fram
Messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2009 Age : 32
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| Sujet: Re: mihi praeter omnes angulus ridet Mer 30 Déc - 20:11 | |
| Mel remarqua que le jeune homme tenait la pomme ou du moins une moitié de pomme car son cheval avait lui aussi croqué dedans. L'hongre et son maître semblait assez proches, elle avait un peu la même relation avec son cheval. La jeune femme fixait l'hongre retenue par son cavalier par une longe. Le cheval blanc semblait plus énergique que Capitaine, qui se contentait de regarder l'hongre. L'étalon tenta de s'approcher de son congénère, mais Mélanie le retint, ne sachant pas quelle pouvait être al réaction du hongre gris. Alors le cheval baie observa sans bouger, tendant l'encolure, Mel le tenait assez cours et elle sortit un bonbon à la pomme pour faire patienter sa monture. Le cheval baie avala la friandise, et leva légèrement son antérieur. Quant à la jeune fille elle tapota le sol de sa botte. Mais le cavalier lui assura qu'il n'y avait pas de problème et que l'espace était suffisamment grand pour tous. Mélanie esquissa un timide sourire et hocha la tête pour répondre.
Le jeune homme était plus vieux qu'elle, sans doute quatre ou cinq de plus. Contrairement à elle il était plus à l'aise. Mel ne cessait de fixer le hongre, et sans s'en rendre compte elle desserra son emprise sur son cheval, qui en profita pour s'avancer vers l'autre. Capitaine s'arrêta retenue par sa maîtresse, alors de bon cœur il recula lorsque cette dernière racourcit de nouveau la liberté de son cheval. Mel posa sa main libre sur l'encolure de Capitaine, contrairement au cheval du jeune homme, il était calme et ne tentait pas d'échapper à sa cavalière, malgré que l'envie ne lui manquait. Timidement, Mélanie reposa son regard sur le jeune homme, puis d'une voix toujours timide, mais légèrement plus à l'aise elle dit:
- Je m'appelle Mélanie, mais tout le monde dit Mel.
Mélanie regardait autour d'elle par moment, il n'y avait rien, tout était presque redevenue silencieux. Seul le piétinement des chevaux faisaient du bruit. Soudain le hongre blanc, secoua la tête d'un mouvement circulaire et leva ses antérieurs et poussa un cri de gaieté. Mélanie futr surprise de voir le cheval gris aussi près, elle l'avait quitter des yeux, Capitaine lui n'avait cessé d'observer l'hongre, et le voyant faire, il avait fait un écart et il levait maintenant ses antérieurs du sol, les oreilles en arrière. Lorsque l'étalon baie retomba sur ses antérieurs, il se retrouvait nez à nez avec le gris. Capitaine gratta nerveusement le sol de son antérieur, les oreilles toujours en arrière, il arqua légèrement son encolure. Mélanie fit reculer sa monture, qui refusait de bouger, elle insista un peu plus et l'étalon accepta de reculer de deux pas. Il secoua la tête dans tous les sens pour montrer qu'il acceptait d'obéir mais qu'il n'approuvait pas. Le jeune homme avait lui aussi tenter de faire reculer son cheval et il fut obliger de réprimander son hongre, d'ailleurs Mel constata que le gris n'avait pas reculé d'un pas il avait juste cesser de renifler son cheval à elle. Capitaine tendit l'encolure pour s'approcher de son congénère, mais la jeune femme le réprimanda à son tour et il baissa la tête pour attraper un brin d'herbe.
La jeune femme raccourcit légèrement les rênes, et posa à nouveau sa main sur l'encolure musclée de son entier. A ce contact, le baie releva la tête et frotta sa tête sur le buste de sa maîtresse. Mélanie fixa le hongre puis son cavalier.
- Vo ... Votre cheval à l'air assez énergique. Je suis navrée d'avoir créer cet incident avec mon cheval.
Elle avait amené son cheval un peu trop près, alors qu'elle ignorait le comportement du cheval gris. Elle connaissait le sien sur le bout des doigts, mais elle aurait du être plus prudente. La jeune fille caressa la pelote blanche de son étalon, qui avait déjà reprit son calme et oublier l'incident. Pourtant Capitaine gardait ses oreilles tournées vers le gris, et il levait son antérieur pour gratter le sol.
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| | | Joshua Griffith
Messages : 1390 Date d'inscription : 19/12/2009
Dossier du cavalier Âge: 25 Ton pouvoir: Contrôle du pouvoir: (0/0)
| Sujet: Re: mihi praeter omnes angulus ridet Mer 30 Déc - 22:59 | |
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Il ronflait bruyamment, le petit blanc, laissant émaner une brume blanche aérienne de son nez chaud ; il ne cessait toujours pas de gratter le sol d'une telle énergie qu'un creux commençait à se former. Bientôt, Josh pourrait s'attendre à voir un cratère profond d'un demi-mètre dans lequel il se croquerait la cheville si la terre avait été plus meuble. Il ne pouvait s'empêcher de sourire intérieurement en songeant que son protégé était pourri gâté jusqu'à la moelle, que l'on accuserait son maître à tort pour tous ces caprices de poulain ou de cheval mal élevé. Et pourtant à ce jour, Léviathan s'en remettait complètement à Josh, il était d'accord de le suivre aveuglément dans les ténèbres pourvu qu'il sente la présence de son maître. C'était un ami extraordinaire dont il regretterait son départ amèrement, le jour venu à la dernière. JOSHUA « Mon prénom est Joshua, mais on m'appelle Josh. » Il lui fit un clin d'oeil complice pour marquer le parallélisme de leur présentation. Par contre, Léviathan sembla fatigué de ratisser le sol de ce membre-là et décida de changer de jambe. Alors, les muscles de son antérieur droit ressortirent à leur tour dans ses mouvements cycliques, plus particulièrement le deltoïde et l'extenseur radial du carpe ainsi que ses pectoraux ; et, puisque le gris demeurait dans une position naturellement placée, le splénius prenait une place plus que volumineuse à son encolure. Cette démonstration de fougue rebelle et dominatrice, quoique faste, lassait Josh qui le fit cesser par un HEPS ! retentissant. Sur ce, les oreilles plaquées sous l'abondante crinière du hongre se redressèrent, et il risqua une seconde tentative de connaissance en reniflant de nouveau l'étalon bai. Josh n'avait toujours pas mis de tension dans sa longe, conscient que la plupart des chevaux usait d'une force résultante à celle qu'on leur exécutait ; constater que Léviathan accordait davantage d'importance à la voix qu'à une contrainte physique le satisfaisait du plus haut point. C'est alors que Mélanie s'excusa de nouveau, probablement pour s'être approchée de lui sans se poser davantage de questions. Il ne comprenait pas vraiment en quoi cela était de sa faute, puisque seul le caractère d'entier de Léviathan resurgissant de son abîme était une cause ; et encore, le terme cause était trop dramatisé. On ne pouvait connoter cette réaction négativement, dans la mesure où aucun dommage ne subsistait et que Josh gardait tout de même un certain contrôle dépendant de sa propre tolérance, pour un cheval qui avait été si déphasé qu'il en avait oublié ses priorités instinctives. De fait, Joshua avait récupéré un cheval lessivé qui regardait le sol plutôt que de voir loin devant lui, dans le futur ; toutes ses formes baroques s'étaient amaigries, sa musculature dont l'épaisseur indéniable de son encolure avait fondu ; ses crins, sales, cassés, emmêlés par lesdits tire-bouchons de la queue et du toupet, témoignaient d'une certaine négligence de la part des panseurs. Enfin, n'avait-on point un pincement au coeur lorsque l'on aperçoit un cheval à peine âgé de cinq ans à l'air déprimé, abattu par le travail et abusé par les méprises, les yeux mi-clos et la lèvre inférieure pendante à l'attache, livrant encore un combat à la monte pour refaire valoir ses droits du respect ? Car aujourd'hui, ce petit cheval-là n'était plus ; il était devenu un hybride fringant à la crinière d'argent, la silhouette imposante et le ventre rond, le quadriceps fémoral certes un peu gras, le regard plus lumineux que jamais ; et on ne pourrait jamais estimer le temps et l'investissement qu'on avait accordé pour rendre les jours plus heureux à ce cheval-ci. JOSHUA « Ne considérez pas cela comme un incident. Les chevaux ont besoin d'instaurer instantanément une hiérarchie afin de connaître quel sera le dominant du dominé ; Léviathan a un caractère assez fort, c'est pourquoi il met le paquet et qu'il ne prétend reculer pour ne pas donner un semblant de soumission. Vous savez, s'ils parviennent à trouver leur place respective, je suis convaincu que Léviathan demeurera complètement indifférent à votre étalon par la suite. Mais ce sont des affaires de chevaux, n'est-ce pas ? Nous n'avons pas vraiment à interagir, bien qu'ils soient en notre présence. » Il marqua un temps de pause et observa son interlocutrice, espérant qu'elle se détendrait au fur et à mesure de la conversation. JOSHUA « Vous appartenez au ranch ? Je ne vous y ai jamais vue, et je ne pense pas qu'il existe d'autres centres hippiques dans les environs, à moins que je ne trompe... »
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| Sujet: Re: mihi praeter omnes angulus ridet | |
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